lettre ouverte

Bonjour à tous !!!

Comme vous le savez, nous sommes actuellement en train de visiter des écovillages. L’un des principaux objectifs de ce voyage était de nous permettre de découvrir différents types de fonctionnements afin d’en retirer le plus intéressant et d’élaborer à notre tour un projet d’écolieux. Nous pouvons, à l’heure actuelle, dire que cet objectif commence à être atteint, ce qui nous mène aujourd’hui à écrire cette lettre. Elle s’adresse non seulement à ceux qui voudraient participer à la création d’un futur écovillage, mais aussi à ceux qui veulent s’investir dans un projet écologique mais à qui la notion d’écovillage fait « un peu  peur » à cause du côté communautaire. Nous voulons donc d’abord rassurer ces derniers. En effet, la plupart des lieux que nous avons visités et dont nous entendons parler, sont des villages classiques, excepté le fait qu’ils sont construits de manière écologiques (écoconstruction, énergies renouvelables…) et qu’ils réunissent des personnes, qui chacun, selon leurs intérêts et/ou leurs professions, contribuent à mettre en pratique la notion de « développement durable » ou de « décroissance ». Non, Non, les écovillages ne sont pas, pour la plupart, des communautés de hippies vivants à 50, 24 heures sur 24. Cependant, comme vous pourrez le lire dans notre prochaine newsletter, il existe un notion d’entraide et de partage de certaine taches concernant le fonctionnement le village, sans que cela ne devienne un poids pour les habitants.

Bref, venons en aux faits… Nous voudrions commencer à recueillir les idées des personnes intéressées concernant la création d’un écovillage. C’est-à-dire : lister les envies et compétences de chacun au niveau professionnel ( ex : une ferme pédagogique, exploitation d’agriculture biologique, atelier de création de vêtements, cabinet d’architecture en écoconstruction… le désir de vivre sur le lieu mais de travailler ailleurs ou de ne pas travailler… Évidemment, ceux qui ne savent pas encore ce qu’ils voudraient y faire mais que l’idée intéresse sont aussi invités à se manifester) et au niveau fonctionnement général (politique, économique…). Certains ont peut-être déjà des idées de lieux ou connaissent des personnes qui seraient susceptibles de nous aider ?

De notre côté, nous allons nous lancer et tenter d’écrire ce que nous imaginons à l’heure actuelle… Attention !...

Pour ma part (Thérèse-Marie), j’aimerais travailler dans l’alimentation… Mon idée serait de commencer par produire des aliments cuisinés, en conserves de verre, venant principalement de mon potager et des agriculteurs bio du coin, pour les vendre dans la région de production (production et consommation locale) ou pour les échanger contre des services ou contre d’autres produits. Plus tard, j’envisagerai peut-être de m’aventurer dans la création d’un restaurant/cabaret/bar bio, mais pas toute seule, étant donné que je ne veux surtout pas devenir esclave de mon travail. Afin de concrétiser au plus vite ce projet, je compte investir dans l’achat d’une yourte qui me permettra d’être autonome au niveau du logement, et de pouvoir la poser où je veux en attendant d’avoir un lieux de vie plus fixe.

En ce qui me concerne (Marine), je n’ai pas de projet très fixe. Je voudrais développer un élevage de chèvres et produire du fromage et produits dérivés, avec l’aide de mon compagnon, mais les normes d’hygiènes très strictes sont pour moi un frein important pour le moment. Dans un premier temps, je commencerai donc un petit élevage « informel » complété par un potager, et entreprendrai également de favoriser les échanges de produits et de services.  J’aimerais également participer à la création d’un bar associatif au sein du village.

Au niveau du fonctionnement général, nous pensons important de partager certaines taches collectives concernant la gestion du village, sans que cela ne devienne un poids. Il ne s’agit pas de vivre chacun dans son coin, mais de participer à une organisation commune et solidaire, tout en respectant l’intimité et l’autonomie de chaque foyer. Il s’agit de développer un réel objectif de vie, basée sur la solidarité et l’écologie. Nous avons eu l’occasion de voir que de tels fonctionnements existent et fonctionnent, et savons qu’il est possible de choisir de développer de tels modes de vie.

« Une chose est tout de même non négligeable », allez-vous nous dire… Où pouvons-nous nous installer ? Comment acquérir des terres ? Avec quels moyens ?

D’abord, il faudrait s’informer sur les différentes formes d’achats collectifs (type Société Civile Immobilière, ou associatif etc…) donc si quelqu’un a des informations, qu’il n’hésite pas à nous les communiquer. Nous aimerions également écrire à plusieurs maires de petites communes bretonnes « désertées », et/ou disposant de terrains vacants, et voir avec eux s’ils nous soutiendraient dans notre démarche en mettant des terrains à notre disposition, en nous les donnant ou en nous les vendant à un prix abordable. L’installation de plusieurs foyers permettrait d’insuffler une nouvelle dynamique au sein d’une petite commune.